Les Fleurs de Bach, c'est quoi au juste ?

Les élixirs floraux : une approche holistique de la santé.

Holistique vient du grec « holes » qui veut dire tout entier. On parle de santé holistique lorsque la personne est considérée dans sa globalité, comme un tout, avec ses facteurs physique, psychologique, émotionnel et son vécu. Cette approche globale de la santé est typique des médecines traditionnelles. 

Aujourd’hui elle est surtout associée aux médecines orientales. Mais c’est oublier que cette approche globale a été bien présente en Occident.

En effet, Paracelse (médecin et philosophe suisse du XVIe siècle, chercheur et visionnaire) écrivait « toute maladie traduit un déséquilibre entre notre corps et notre âme. Il s’agit donc trouver le remède susceptible de nous ramener à notre vraie nature spirituelle, seule source véritable de guérison ».

Sainte Hildegarde écrivait quant à elle, « la santé n’est pas simplement l’absence de maladie. C’est un véritable équilibre physique, psychique et mental ».

Et Edward Bach (médecin homéopathe anglais du début du XXe siècle) disait « la maladie n’est ni une punition ni une cruauté, mais seulement un outil dont notre âme se sert pour nous montrer nos erreurs, et pour nous en éviter de plus graves. Elle nous ramène vers notre chemin de vérité ».

Le Docteur Bach avait la conviction que la maladie n’a pas de cause physique mais est le résultat de perturbations du mental et des humeurs. Il veut soigner son patient dans sa globalité et insiste sur la joie comme facteur de santé. Traiter la personnalité du patient et non sa maladie est le principe de son œuvre. Il disait « Tant que notre âme et notre cœur personnalité sont en harmonie, tout est joie, paix, bonheur et santé », « la maladie n’est pas due à des causes physiques mais à des états émotionnels perturbants ». Ou encore « La maladie est une sorte de consolidation d’une attitude mentale et il est seulement nécessaire de traiter l’humeur d’un patient pour que la maladie s’efface comme l’ombre devant la lumière ». C’est le conflit mental qui fait le lit de la maladie. Et cette dernière est le résultat d’une pensée et d’une action faussée, dans le sens.

Le Docteur Bach, biographie.

Edward Bach naît en 1886 près de Birmingham en Grande Bretagne. Il décroche son diplôme de médecin en 1912 et s’établit à Londres en tant que bactériologiste. Il entreprend des recherches sur les vaccins dans son propre laboratoire et fait des découvertes sur les bactéries intestinales. En 1917, il est responsable de soins portés aux blessés de guerre qui rentrent du front et observe à quel point le mental affecte la guérison des soldats.

Un jour, il s’effondre et est opéré d’urgence d’une tumeur. On lui annonce qu’il ne lui reste que 3 mois à vivre. Idée qu’il ne peut accepter. Il se remet au travail avec la rage de vivre et son état de santé s’améliore. Il comprend que, thérapeutiquement, avoir un but qui absorbe l’intérêt peut constituer un facteur déterminant pour le bonheur, la santé et que sans, aucune guérison n’est envisageable.

Plus tard, il découvre les écrits de Hanhemann et les principes de l’homéopathie « traiter le malade et non la maladie » fait écho chez lui. Il s’intéresse également à la psychologie humaine et commence à décrire des profils types. Il s’intéresse à la nutrition, à l’astrologie et aux plantes.

C’est en 1930 qu’il décide de quitter Londres et sa fonction de médecin reconnu pour adopter une vie simple et proche de la nature à la campagne. Il suit son intuition et va chercher parmi les plantes des remèdes. Il se sent investi d’une mission et travaille sans relâche à son œuvre qui prend forme.

Peu de temps avant sa mort, en 1936, il déclara « ce système de traitement est le plus parfait qui, de mémoire d’homme, ait été donné à l’humanité. Il a le pouvoir de guérir et sa simplicité permet de l’employer chez soi. Il est complet. N’y changez rien et n’y ajoutez aucune autre fleur. » Aujourd’hui son héritage s’appelle la Florathérapie, les Élixirs floraux ou encore les Fleurs de Bach.

Loi de ressemblance et théorie des signatures.

Comment le Dr Bach a-t-il trouvé ses fleurs ? Les écrits parlent de lui comme d’une personne intuitive et sensible aux énergies, capable de se mettre volontairement dans un état émotionnel type pour chercher la plante sauvage qui l’aidera. Peut-être a-t-il aussi utilisé la loi des signatures déjà connue des anciens ;  « ce qui dans la nature ressemble à un organe humain agit sur celui-ci » ? Probablement. 

Bien que la théorie des signatures se révèle exacte dans certains cas de ressemblance entre l’aspect d’un végétal et d’un organe humain, ces comparaisons peuvent aussi simplement être des moyens mnémotechniques pour la reconnaissance des plantes lors des cueillettes et pour retenir les propriétés des plantes.

L’œuvre du Dr Bach.

Le titre de ses livres « Guéris-toi toi-même », « Libère-toi toi-même » et « Les douze guérisseurs » reflètent parfaitement la philosophie de son œuvre.

C’est grâce à sa capacité d’observation des comportements humains et de la constitution de plantes aux alentours ainsi qu’à son exceptionnelle intuition, que son œuvre prit forme. 

Il pense qu’à chaque émotion, correspond un trouble physique et que pour chaque émotion correspond une plante. Selon lui, une guérison nécessite entre autres, un état d’harmonie intérieure, un équilibre émotionnel, une volonté de guérir.

Il met au point un système qui :

• Définit 38 émotions critiques et archétypiques que tout être peut ressentir et traverser au cours de son existence
• Indique les 38 plantes qui correspondent chacune à un de ces états et qui offrent le potentiel d’avancer vers l’équilibre émotionnel
• Est complet et utilisable par tous

Les remèdes sont répartis en 7 groupes d’états émotionnels : la peur, l’incertitude, le manque d’intérêt pour le présent, la solitude, l’hypersensibilité aux influences d’autrui, l’abattement ou le désespoir, le souci excessif pour le bien-être d’autrui.

Élixir floral.

Soyons clair, un élixir floral ne possède aucune propriété chimique de la plante concernée. Nous passons ici à une autre dimension.

C’est l’observation de la rosée matinale qui aurait mis le Dr Bach sur la voie de son idée de génie qu’est la méthode de solarisation. L’eau se charge de l’énergie de la plante grâce à la lumière qui la traverse et devient transmetteur du message de la plante.

L’eau

L’eau c’est la vie. L’eau occupe 70 % de la surface de la Terre, représente 70 % minimum du poids d’un corps humain et représente à 99,99 % le nombre de molécule de nos cellules. Chaque jour nous perdons environs 2,5 L d’eau (urine, transpiration, respiration, selles) qui doivent être renouvelés.

L’eau vive ou l’eau de source qui sort naturellement de la Terre, est messagère. Cette eau est hydratante, douce (basifiante), antioxydante et amène de l’énergie. Elle a un rôle important d’interface d’énergie pour la communication cellulaire.

C’est bien de cette eau que le Dr Bach parle. Une eau capable de se charger et de transporter un message. Ici, c’est l’emprunte énergétique de la plante. Une eau messagère chargée d’une énergie vibratoire. Au plus souvent (et pas au plus fort) le message transporté est entendu, au mieux il sera intégré. Ce n’est pas la quantité mais bien la fréquence de la prise de l’élixir floral qui est importante.

La méthode de solarisation.

La plupart des remèdes de Bach sont obtenus par la méthode de solarisation. Par une journée ensoleillée et sèche et lorsque la plante est à l’apogée de sa floraison, les sommités fleuries de la plante sont cueillies et déposées sur l’eau pure contenue dans un bol. Les fleurs flottent ainsi pendant 3 à 4 heures, en plein soleil.

Ensuite, l’eau chargée de l’énergie de la fleur, est filtrée puis versée dans un flacon foncé. Le flacon n’est rempli qu’à moitié. L’autre moitié sera comblée par du Brandy (bio ou Demeter) à titre de conservateur. On obtient ainsi la bouteille « stock », de solution mère ou encore appelée D1.

Comment choisir son remède ?

Des conseillers en fleurs de Bach peuvent aider à sélectionner le remède adéquat. Des kinésiologues, naturopathes ou des herboristes ou encore certains pharmaciens sont aussi souvent compétents en la matière (c'est le cas d'Herbalès !).

Mais chaque individu peut se documenter et les sélectionner par soi-même. Le principe est d’avoir l’humilité de définir ce que l’on ressent comme émotion à l’instant présent. Se demander ce qu’un événement ou un contexte produit chez soi comme émotion. Il faut faire attention aux généralisations.

Prenons l’exemple d’une famille endeuillée. Tous vivent le départ d’un proche mais tous ne passent pas forcément par les mêmes émotions. Le fils est-il en colère ? La mère dans le déni ? Le père sous le choc ? La fille désespérée ? A chacun de ces vécus personnels, correspond une fleur de Bach, un remède qui va les accompagner à traverser l’épreuve telle qu’ils la vivent. Il faut peler l’oignon et identifier sincèrement et précisément ce qu’on ressent au fond de soi. Bien sûr, il faut être prêt à reconnaitre qu’on puisse ressentir de la colère, de la jalousie, de la culpabilité à certaines occasions.

La prise du remède.

Les fleurs de Bach conviennent à tous, aux enfants, aux bébés, aux femmes enceintes ou allaitantes. Seules les personnes qui doivent éviter l’alcool à tout prix pourraient devoir les éviter. Il n’y a aucune interaction avec d’autres substances et si on devrait se tromper de fleurs, cela ne porterait aucunement préjudice.

En cas de soucis passagers, il faut prendre 2 gouttes du remède choisi (D1) dans un verre d’eau en buvant par petite gorgée après avoir gardé le liquide un moment dans la bouche.

Si le problème est plus profond voire chronique, il faut répéter la prise aussi souvent que l’on veut. Cela ne sert à rien d’augmenter le nombre de gouttes. Par contre, augmenter la fréquence des prises sur la journée et sur plusieurs jours pourra être très efficace.

Il vaut mieux les prendre en-dehors des repas. 6 à 7 remèdes (fleurs) de Bach peuvent être associés et pris en même temps. 

Herbalès est à votre disposition pour vous conseiller dans le choix du ou des remèdes adéquats. Il suffit de prendre contact (evelyne@herbales.be).

Photo : Paolo Chiabrando